Un polar pédestre, minutieux, touchant très représentatif de Keigo Higashino
5 stars
Onzième roman de Keigo Higashino chroniqué sur mon blog. Et c’est un « classique » de cet auteur.
Mais qu’est-ce qu’un classique de Keigo Higashino ?
Un polar
Une enquête minutieuse au rythme particulier
Le Japon
Une intrigue avec ce qu’il faut de détours
« Les sept divinités du bonheur » coche toutes les cases avec brio !
Le récit se déroule au cœur de Tokyo autour du pont Nihonbashi (le point d’origine des routes japonaises).
Un homme s’écroule sur le pont poignardé.
Non loin de là un homme se fait renverser en fuyant un policier.
On retrouve sur lui le portefeuille de la victime. Mais que faisait-elle dans ce quartier ?
C’est l’inspecteur Kaga Kyōichirō qui mène l’enquête à sa manière.
Personnage récurrent des polars de Keigo Higashino, Kaga pratique ici la déambulation enquêtrice, la promenade policière.
Il parcourt les lieux fréquentés par les protagonistes.
Il apprend à connaitre …
Onzième roman de Keigo Higashino chroniqué sur mon blog. Et c’est un « classique » de cet auteur.
Mais qu’est-ce qu’un classique de Keigo Higashino ?
Un polar
Une enquête minutieuse au rythme particulier
Le Japon
Une intrigue avec ce qu’il faut de détours
« Les sept divinités du bonheur » coche toutes les cases avec brio !
Le récit se déroule au cœur de Tokyo autour du pont Nihonbashi (le point d’origine des routes japonaises).
Un homme s’écroule sur le pont poignardé.
Non loin de là un homme se fait renverser en fuyant un policier.
On retrouve sur lui le portefeuille de la victime. Mais que faisait-elle dans ce quartier ?
C’est l’inspecteur Kaga Kyōichirō qui mène l’enquête à sa manière.
Personnage récurrent des polars de Keigo Higashino, Kaga pratique ici la déambulation enquêtrice, la promenade policière.
Il parcourt les lieux fréquentés par les protagonistes.
Il apprend à connaitre le quartier pour comprendre ce que faisaient là la victime et l’assassin.
Chaque restaurant, café, commerce spécialisé, témoin et surtout, touche très japonaise, tous les petits temples, même les plus modestes, même les plus discrets comptent.
Une véritable immersion dans Tokyo nous est offerte.
Si vous allez au Japon, n’oubliez pas ces petits temples. Ils ne sont pas dans les guides. Ils sont des parenthèses calmes arborées souvent cachés. Ils sont l’âme des quartiers.
Vous trouverez l’enquêteur un peu froid, un peu distant.
Mais il est mis face à son attitude plusieurs fois dans le roman.
Il y a de doute façon une retenue toute japonaise des personnes. On n’exprime pas forcément ses émotions au grand jour.
Et il m’a semblé que cette froideur servait le récit.
Parfois au détour d’une rue, d’un coup de fil, d’une rencontre l’émotion surgit.
Le récit est comme l’enquête. C’est une promenade faite de découvertes, de détours, d’égarement.
Les personnages sont tous ou presque bien présentés, construits soigneusement. Ils ont une histoire personnelle, une profondeur, des motivations réelles.
On les comprend. Ils sont attachants, crédibles, réels.
Les thèmes sont multiples : la famille, les croyances, la peine, la culpabilité, la précarité, le monde professionnel, l’attraction de Tokyo, la pression des pairs, la fin de vie et aussi les premiers pas.
La dissimulation, le mensonge par omission sont partout (et vous serez surpris).
Le récit permet de découvrir un aspect peu familier pour nous européens : le rapport très personnel des Japonais avec leurs croyances.
En conclusion
Keigo Higashino maitrise de mieux en mieux son récit.
Même si vous n’avez pas lu les précédents tomes je vous recommande cette nouvelle enquête.
Évidemment, lire les précédents opus vous permettra une très agréable familiarité avec les méthodes de Kaga Kyōichirō.
D'autres avis
- Retrouvez la critique de ce roman sur ma source d'idées de lectures japonaises : Le blog "Comaujapon"