Dans ce dix-huitième tome, Carmen retourne combattre Leonid Maïakovski (ou plutôt son clone). Il y a de la neige, on parle de pétrole, il y a du combat. Et franchement, même si c'est assez bien fait, la conclusion de Carmen (qui termine l'album par "j'arrête tout") donne une impression de lassitude de la part des auteurs. Même si le récit s'est renouvelé plusieurs fois, j'ai quand même trouvé que ce tome tournait un peu à vide.
Dans cette version féminine d'Harry Potter, l'héroïne est fille de guérisseuse, mais destinée par une prophétie à détruire le monde. En plus, elle déteste à peu près tout le monde (sans doute parce qu'elle a une attitude ombrageuse). Heureusement, ce premier tome la met face au gentil garçon qui est un héros et qui est transi d'amour pour elle, et ensemble ils changeront le monde. Dans l'ensemble, c'est mignon, sans pour autant exposer les défauts de caractère du jeune Potter. Et ce personnage féminin, intelligent, sensible et déterminé, est très plaisant à suivre.
Une drôle d'histoire de science-fiction mettant en scène des scientifiques sexplorateurs, qui se retrouvent aux prises avec des extra-terrestres apparemment partants pour les galipettes, mais qui sont en fait dominés par un seigneur de guerre vraiment pas gentil. C'est frais, c'est léger, le dessin est aisonnablement lisible et sacrément coloré. Autrement dit, c'est une distraction sympathique.
Merged review:
Une drôle d'histoire de science-fiction mettant en scène des scientifiques sexplorateurs, qui se retrouvent aux prises avec des extra-terrestres apparemment partants pour les galipettes, mais qui sont en fait dominés par un seigneur de guerre vraiment pas gentil. C'est frais, c'est léger, le dessin est aisonnablement lisible et sacrément coloré. Autrement dit, c'est une distraction sympathique.
"The rabbit ronin faces a horde of the undead when a harmless-looking but powerful charm …
Review of 'Usagi Yojimbo' on 'Goodreads'
3 stars
Un chouette recueil des aventures d'Usagi, avec toutefois une variation sensible dans le dessin. Par exemple, usagi est moins bien défini sur certaines pages, tout comme ses compagnons d'aventure.
Merged review:
Un chouette recueil des aventures d'Usagi, avec toutefois une variation sensible dans le dessin. Par exemple, usagi est moins bien défini sur certaines pages, tout comme ses compagnons d'aventure.
A world made by the Eight Creators on which to play out their games of …
Review of 'The dinosaur knights' on 'Goodreads'
2 stars
Dans ce second tome, la princesse outragée rejoint évidemment le mercenaire trahi, les comploteurs complotent, et tout ça se termine ferment dans un affrontement final où, surprise (parce qu'il y en a), tous les personnages suivis dans ces deux rôles se retrouvent curieusement dans le même camp contre... Une armée de pseudo zombies (oui, je divulgache crapuleusement). Et là, je dois bien avouer que ça fait un peu trop tarte à la crème pour moi. Résultat, un roman distrayant, mais dont le plus grand charme est dans le titre.
Merged review:
Dans ce second tome, la princesse outragée rejoint évidemment le mercenaire trahi, les comploteurs complotent, et tout ça se termine ferment dans un affrontement final où, surprise (parce qu'il y en a), tous les personnages suivis dans ces deux rôles se retrouvent curieusement dans le même camp contre... Une armée de pseudo zombies (oui, je divulgache crapuleusement). Et là, …
Dans ce second tome, la princesse outragée rejoint évidemment le mercenaire trahi, les comploteurs complotent, et tout ça se termine ferment dans un affrontement final où, surprise (parce qu'il y en a), tous les personnages suivis dans ces deux rôles se retrouvent curieusement dans le même camp contre... Une armée de pseudo zombies (oui, je divulgache crapuleusement). Et là, je dois bien avouer que ça fait un peu trop tarte à la crème pour moi. Résultat, un roman distrayant, mais dont le plus grand charme est dans le titre.
Merged review:
Dans ce second tome, la princesse outragée rejoint évidemment le mercenaire trahi, les comploteurs complotent, et tout ça se termine ferment dans un affrontement final où, surprise (parce qu'il y en a), tous les personnages suivis dans ces deux rôles se retrouvent curieusement dans le même camp contre... Une armée de pseudo zombies (oui, je divulgache crapuleusement). Et là, je dois bien avouer que ça fait un peu trop tarte à la crème pour moi. Résultat, un roman distrayant, mais dont le plus grand charme est dans le titre.
Review of "Le sang des princes T02 - L'éveil des reprouvés" on 'Goodreads'
3 stars
Dans ce second tome, on voit cette famille d'artistes itinérants lutter pour se réunir, dans un monde qui choisit précisément de ne pas les laisser se réunir ... accidentellement. Accidentellement parce que l'histoire familiale se heurte à une histoire plus vaste, et plus sombre. Et qu'évidement, pour que la famille puisse se réunir, il faudra que ces artistes s'impliquent dans des combats proprement épiques. Par conséquent, on se retrouve avec des scènes épiques à foison. Ca commence par une symphonie prélude à la destruction d'une ville. Ca continue avec une course-poursuite maritime, à laquelle succède une bataille navale. Ca enchaîne avec une campagne terrestre, avant de se conclure par une exploration souterraine. Franchement, c'est très bien écrit, et empli de scènes de bravoure. Mais au bout d'un moment, une question m'est venue : à quoi bon tout ça ? Quel est le sens de ce récit ? Bien sûr, il …
Dans ce second tome, on voit cette famille d'artistes itinérants lutter pour se réunir, dans un monde qui choisit précisément de ne pas les laisser se réunir ... accidentellement. Accidentellement parce que l'histoire familiale se heurte à une histoire plus vaste, et plus sombre. Et qu'évidement, pour que la famille puisse se réunir, il faudra que ces artistes s'impliquent dans des combats proprement épiques. Par conséquent, on se retrouve avec des scènes épiques à foison. Ca commence par une symphonie prélude à la destruction d'une ville. Ca continue avec une course-poursuite maritime, à laquelle succède une bataille navale. Ca enchaîne avec une campagne terrestre, avant de se conclure par une exploration souterraine. Franchement, c'est très bien écrit, et empli de scènes de bravoure. Mais au bout d'un moment, une question m'est venue : à quoi bon tout ça ? Quel est le sens de ce récit ? Bien sûr, il y a la force de la famille et du sens qu'on peut donner à ce terme. Il y a par ailleurs une forme de résolution, de pardon. Mais tout ça n'a au fond pas grand sens. Evidement, c'est une oeuvre dont la vocation première est le divertissement. Mais je crois l'auteur assez intelligent pour apporter bien plus que du divertissement.
Merged review:
Dans ce second tome, on voit cette famille d'artistes itinérants lutter pour se réunir, dans un monde qui choisit précisément de ne pas les laisser se réunir ... accidentellement. Accidentellement parce que l'histoire familiale se heurte à une histoire plus vaste, et plus sombre. Et qu'évidement, pour que la famille puisse se réunir, il faudra que ces artistes s'impliquent dans des combats proprement épiques. Par conséquent, on se retrouve avec des scènes épiques à foison. Ca commence par une symphonie prélude à la destruction d'une ville. Ca continue avec une course-poursuite maritime, à laquelle succède une bataille navale. Ca enchaîne avec une campagne terrestre, avant de se conclure par une exploration souterraine. Franchement, c'est très bien écrit, et empli de scènes de bravoure. Mais au bout d'un moment, une question m'est venue : à quoi bon tout ça ? Quel est le sens de ce récit ? Bien sûr, il y a la force de la famille et du sens qu'on peut donner à ce terme. Il y a par ailleurs une forme de résolution, de pardon. Mais tout ça n'a au fond pas grand sens. Evidement, c'est une oeuvre dont la vocation première est le divertissement. Mais je crois l'auteur assez intelligent pour apporter bien plus que du divertissement.
Bleu et Rouge, deux combattants ennemis d’une étrange guerre temporelle, s’engagent dans une correspondance interdite, …
Review of 'Les oiseaux du temps' on 'Goodreads'
5 stars
Rouge et Bleu sont des soldats dans des camps opposés dans une guerre temporelle. Pourtant, ces deux soldats entament une correspondance qui devient assez rapidement amoureuse. Et ce livre reprend toutes leurs lettres ainsi que les circonstances de leur communication. Parce qu'évidement, dans une guerre temporelle, on ne peut pas s'écrire par la poste. Ces soldats utilisent donc des moyens de communication très exotiques : écrire dans le goût d'une graine, dans les plumes d'un oiseau. Tout ça est très poétique. Comme le sont d'ailleurs les lettres qui parlent évidement d'amour, en ne disant "je t'aime" que très rarement. C'est très beau. Je n'en dirai pas plus, parce que j'aurais du mal à ne pas dévoiler de fragments de l'histoire de façon significative. Je dirai simplement que le contraste entre la guerre et l'amour est bien rendu par l'alternance des très courts chapitres.Lisez ce livre, c'est très fin, très délicat.
Dans ce roman très classique, à la fois par l'histoire et par la construction, on suit un duo d'enquêteurs improbables lancés sur la piste du premier tueur de la ville dans le ciel. Et comme dans tout bon roman noir classique, leur enquête les mènera dans des directions qu'elles n'imaginaient pas (parce que nos enquêtrices sont deux femmes). J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman et ce pour plusieurs raisons, qui tiennent à mon avis à une seule : l'auteur ce qu'il fait. En effet, la quatrième de couverture nous indique que celui-ci a déja écrit une trentaine de romans policiers. Transposer son récit, et peut-être sa méthode, dans l'espace est donc raisonnablement facile pour lui. Surtout qu'il choisit un espace proche : une station spatiale faite de deux cylindres en rotation (exactement celle qu'on voit au début de 2001, l'odyssée de l'espace), disposant donc d'une pseudo-gravité. Cependant, ça ne l'empêche …
Dans ce roman très classique, à la fois par l'histoire et par la construction, on suit un duo d'enquêteurs improbables lancés sur la piste du premier tueur de la ville dans le ciel. Et comme dans tout bon roman noir classique, leur enquête les mènera dans des directions qu'elles n'imaginaient pas (parce que nos enquêtrices sont deux femmes). J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman et ce pour plusieurs raisons, qui tiennent à mon avis à une seule : l'auteur ce qu'il fait. En effet, la quatrième de couverture nous indique que celui-ci a déja écrit une trentaine de romans policiers. Transposer son récit, et peut-être sa méthode, dans l'espace est donc raisonnablement facile pour lui. Surtout qu'il choisit un espace proche : une station spatiale faite de deux cylindres en rotation (exactement celle qu'on voit au début de 2001, l'odyssée de l'espace), disposant donc d'une pseudo-gravité. Cependant, ça ne l'empêche pas de travailler son sujet : comment la station en es arrivée là, quels sont les éléments techniques, historiques et politiques qui ont amené à cette situation, quelle est l'organisation physique et politique du bazar, tous ces éléments sont distillés au cours du récit. Et ça n'est pas le plus impressionnant. Le plus impressionnant, c'est que ces éléments sont présentés au lecteur parce qu'ils y ont une utilité. C'est en quelque sorte le fusil de Tchekhov dans une station spatiale. Ca donne à la fois un vrai corps à ce récit, mais en plus une impression d'un univers débordant du cadre du récit. Et cette technique s'applique évidement à nos personnages principaux : chacune d'entre elles a une histoire, des secrets, des relations. Et si la plus vieille des deux est immédiatement acceptable comme une ripou classique (avec son lot de sombres secrets), la deuxième ressemble à une espèce d'autiste légère, ce qui est agaçant au début du roman - parce que ça n'est dit d'aucune façon et ressemble à un gimmick, avant de devenir à un moment un enjeu narratif crucial dans le récit. C'est déjà très bien tout ça. Mais en plus, le roman porte un regard critique sur notre société ultra-capitaliste qui m'a beaucoup plu. On y critique évidement la surveillance généralisée, l'ultra-capitalisme débridé et la marchandisation des corps. Autrement dit, j'ai beaucoup aimé, pour plein de raisons tenant aussi à la construction classique de ce roman, qui offre un cadre clair et posé à ce récit complexe.
Review of 'Les dix mille portes de January' on 'Goodreads'
4 stars
Dans ce curieux roman, on suit les pas de January, une jeune fille élevée par son protecteur, Mr Locke, qui emploie par ailleurs le père de January pour parcourir le monde à la recherche de trésors censés enrichir sa collection d'objets exotiques. Mais la réalité est bien différente, et se révèle à elle à travers la lecture d'un livre appelé "les dix mille portes" ... Ce qui donne évidement le titre de celui-ci. Alors évidement, un livre qui parle de livres, ça parle à tous les amateurs de lecture? Mais il n'y a pas que la lecture dans celui-ci. Il y a aussi un récit familial particulièrement beau et sensible, mettant en scène les voyages de ses deux parents pour se retrouver. Evidement, ce récit familial n'est possible que parce que l'autrice réussit à camper ses personnages avec beaucoup de finesse et de justesse (sauf peut-être l'un des méchants, qui …
Dans ce curieux roman, on suit les pas de January, une jeune fille élevée par son protecteur, Mr Locke, qui emploie par ailleurs le père de January pour parcourir le monde à la recherche de trésors censés enrichir sa collection d'objets exotiques. Mais la réalité est bien différente, et se révèle à elle à travers la lecture d'un livre appelé "les dix mille portes" ... Ce qui donne évidement le titre de celui-ci. Alors évidement, un livre qui parle de livres, ça parle à tous les amateurs de lecture? Mais il n'y a pas que la lecture dans celui-ci. Il y a aussi un récit familial particulièrement beau et sensible, mettant en scène les voyages de ses deux parents pour se retrouver. Evidement, ce récit familial n'est possible que parce que l'autrice réussit à camper ses personnages avec beaucoup de finesse et de justesse (sauf peut-être l'un des méchants, qui m'a paru un peu caricatural). Et puis ce récit marche aussi très bien parce que les rebondissements, les voyages dans ce XXème siècle débutant sont particulièrement bien trouvés : on évite les décors vides à la Elric pour avoir à chaque fois de la vie, du mouvement (qui arrive en plus à être utile dans le récit). Ma seule critique, c'est que je dois être dans une phase de sensibilité aiguë en ce moment, parce que malgré toutes ses qualités, ce roman est avant tout un roman d'initiation et de découverte de soi, le genre de chose young adult qui a tendance à me tomber des mains parce que les sentiments mis en jeu sont ... simples. Et je crois que celui-ci n'évite pas cet écueil : January est heureuse d'avoir un chien, heureuse d'avoir un amoureux, déçue par son protecteur. Tout ça est fort beau, mais aussi fort ... banal (malgré l'étrangeté de sa situation familiale). Cela dit, la lecture est très agréable, vraiment, et c'est un très bon roman d'initiation (ainsi qu'une déclaration d'amour à la lecture, évidement).
Quand la Terre suffoque de par l'exploitation de ses dernières ressources, l'humanité se tourne vers …
Review of 'Frontier' on 'Goodreads'
5 stars
Frontier est une bd absolument phénoménale mettant en scène, dans les franges d'un système économique ultra-libéral déployé à l'échelle du système solaire (au moins), trois individus ne souhaitant pas changer le monde, mais voulant juste vivre leur vie. C'est très bien fait, et je pense que ça rentre dans ce courant méta-moderne : si rien n'a de sens, si tout est équivalent, pourquoi ne pas choisir d'essayer d'être heureux ? Et voir cet optimisme futuriste dans une BD de space-op à tendance cyberpunkisée me réjouit. Tout comme le dessin, qui oppose à la rigueur des environnements spatiaux des personnages authentiquement dessinés en patataoïdes (on est à deux sourcils des gros nez de Franquin). C'est bien dessiné. Et comme l'histoire est belle, c'est vraiment une lecture réjouissante.
La Séquence Aardtman (Hardcover, 2023, Actu SF) Aucune note
Avant tout, et de façon exceptionnelle, je dois signaler que je parle en tant qu'homme blanc hétéro cis. D'habitude, ça n'a pas d'importance, mais aujourd'hui, si.
Pourquoi ?
Parce que ce roman est ostensiblement queer. Les deux personnages principaux sont transsexuels (et l'une des deux est un androïde), et la plupart des personnages secondaires pour lesquels l'information existe sont gays, lesbiens ou autres sexualités. Ca en fait un livre politique déguisé en roman de science-fiction. En effet, une bonne partie du roman est une chronique de la vie de ces minorités dans une société capitaliste extrême, ou les emplois sont accordés à la minute, et où chacun dispose en outre d'un score de citoyenneté à la chinoise. Dans la mesure où la SF est une littérature de politique et d'altérité, c'est très intéressant de plonger dans un monde aussi autre que …
La Séquence Aardtman (Hardcover, 2023, Actu SF) Aucune note
Avant tout, et de façon exceptionnelle, je dois signaler que je parle en tant qu'homme blanc hétéro cis. D'habitude, ça n'a pas d'importance, mais aujourd'hui, si.
Pourquoi ?
Parce que ce roman est ostensiblement queer. Les deux personnages principaux sont transsexuels (et l'une des deux est un androïde), et la plupart des personnages secondaires pour lesquels l'information existe sont gays, lesbiens ou autres sexualités. Ca en fait un livre politique déguisé en roman de science-fiction. En effet, une bonne partie du roman est une chronique de la vie de ces minorités dans une société capitaliste extrême, ou les emplois sont accordés à la minute, et où chacun dispose en outre d'un score de citoyenneté à la chinoise. Dans la mesure où la SF est une littérature de politique et d'altérité, c'est très intéressant de plonger dans un monde aussi autre que proche. Et je garderai, je pense, un souvenir particulier de la scène de sexe entre Asha et Sean. A côté de cet aspect chronique, qui aurait pu se suffire, il y a, parce que l'auteur a des ambitions, le voyage d'un vaisseau de colonisation dont l'IA défaille. Sans dire que c'est mauvais, c'est une partie inférieure, sans doute parce que ça a déjà été traité dans Destination Vide (par exemple). Et c'est aussi inférieur parce que le cas de conscience de l'IA n'est peut-être pas parfaitement traité. Cependant, la partie terrienne est tellement forte que ça compense les défauts relatifs de cette partie spatiale. Autrement dit, c'est un bon roman, qui aurait pu être très bon en enlevant .. 200 ou 300 pages.
Ce roman nous raconte une partie clé de la vie de deux personnes Cami et Paule, qui font partie d'une tribu d'humains ayant survécu à l'apocalypse.
On comprend assez vite que cette survie est liée à une forme de sectarisme quasi-religieux - le Dogme - assurant la stagnation. Et lorsque Cami et Paule sont envoyés explorer les environs (pour la première fois depuis 2000 ans), ils mettent à jour des vestiges questionnant à la fois leur mémoire et la nature de leur humanité.
Le roman est habilement ficelé justement au sujet des questionnements, mais un peu moins car est introduite une espèce d'intrigue de pouvoir qui à mon sens n'a pas vraiment d'intérêt. Quand je dis qu'il est habilement ficelé, l'autrice arrive à nous faire partager les doutes des deux personnages, d'abord sur leur relation, ensuite sur leur mémoire, et enfin sur leur humanité. Je ne dirai pas que c'est …
Ce roman nous raconte une partie clé de la vie de deux personnes Cami et Paule, qui font partie d'une tribu d'humains ayant survécu à l'apocalypse.
On comprend assez vite que cette survie est liée à une forme de sectarisme quasi-religieux - le Dogme - assurant la stagnation. Et lorsque Cami et Paule sont envoyés explorer les environs (pour la première fois depuis 2000 ans), ils mettent à jour des vestiges questionnant à la fois leur mémoire et la nature de leur humanité.
Le roman est habilement ficelé justement au sujet des questionnements, mais un peu moins car est introduite une espèce d'intrigue de pouvoir qui à mon sens n'a pas vraiment d'intérêt. Quand je dis qu'il est habilement ficelé, l'autrice arrive à nous faire partager les doutes des deux personnages, d'abord sur leur relation, ensuite sur leur mémoire, et enfin sur leur humanité. Je ne dirai pas que c'est par une écriture particulièrement habile, mais plutôt grâce à un sens des relations humaines subtil et empli d'une espèce d'empathie naturelle qui fait du bien. Parce que les personnages ont beau être très différents (et avoir de bonnes raisons de se détester), ils arrivent à construire un but commun, qui les aide à son tour à comprendre leur nature, et la façon dont cette nature a évolué au cours du temps. Qui plus est, le fait d'ancrer ce récit dans un temps long (3000 ans d'histoire) est une façon intelligente de justifier la survie d'une vie naturelle à grande échelle (des lions, des buffles).
Et puis il y a cette humanité, dont j'ai douté un peu comme dans la grande rivière du ciel, et dont je continue d'ailleurs à douter encore (je ne vais pas détailler, parce que si c'est un spoiler, c'en n'est pas un concernant les aléas du récit, mais plutôt concernant son sens profond, et je pense à ce titre que ça vaut mieux que vous fassiez la découverte vous-même.
En revanche, la localisation géographique de cette histoire (que je comprends parfaitement, en bon français) m'a paru être un moyen un peu forcé de faire rentrer ce récit du lointain futur dans mon quotidien. A titre personnel, je n'ai pas besoin de ça, et je pense que n'importe quelle ville aurait fait l'affaire, l'histoire est suffisamment pleine de mystères comme ça.
Cependant, c'est l'un des rares défauts (avec cette lutte de pouvoir finale) qui m'ai fait un peu tiquer. Ce sont toutefois des défauts mineurs au vu de l'ampleur des questionnements soulevés par ce récit, questionnements qui en font une lecture intéressante, si la nature de l'humanité vous intéresse.
Review of "Enquêtes d'un détective à vapeur" on 'Goodreads'
1 star
Ce roman nous raconte les enquêtes d'un détective londonien, assez intelligent pour que la police lui demande conseil, et assez misanthrope pour que ses relations soient légèrement conflictuelles. Ca vous rappelle quelqu'un ? Ca devrait. Parce que ce roman est un pastiche de Sherlock et/ou Hercule Poirot, projeté dans une Londres russe de l'an 3000. Enfin, un an 3000 très semblable à l'Angleterre du XXème siècle : il y a toujours une civilisation assez séparée en différentes classes sociales, et des dirigeables. Mais il y a aussi du logiciel, qui ne sera cité qu'anecdotiquement ... Non, attendez, en fait, tout sera cité anecdotiquement. Les enquêtes sont survolées et résolues à grand coup de "mais oui, c'est lui" sans aucune espèce de preuve consistante. Les personnages, sauf le personnage principal, n'ont aucune espèce de profondeur. Vous me direz que c'est assez normal puisque le livre recense une dizaine de récits. Mais …
Ce roman nous raconte les enquêtes d'un détective londonien, assez intelligent pour que la police lui demande conseil, et assez misanthrope pour que ses relations soient légèrement conflictuelles. Ca vous rappelle quelqu'un ? Ca devrait. Parce que ce roman est un pastiche de Sherlock et/ou Hercule Poirot, projeté dans une Londres russe de l'an 3000. Enfin, un an 3000 très semblable à l'Angleterre du XXème siècle : il y a toujours une civilisation assez séparée en différentes classes sociales, et des dirigeables. Mais il y a aussi du logiciel, qui ne sera cité qu'anecdotiquement ... Non, attendez, en fait, tout sera cité anecdotiquement. Les enquêtes sont survolées et résolues à grand coup de "mais oui, c'est lui" sans aucune espèce de preuve consistante. Les personnages, sauf le personnage principal, n'ont aucune espèce de profondeur. Vous me direz que c'est assez normal puisque le livre recense une dizaine de récits. Mais je ne suis pas vraiment d'accord. En fait, j'ai passé toute ma lecture frustré par le manque de sérieux de l'histoire. Je l'ai fini, c'est vrai, mais j'ai vraiment regretté.
Ce roman raconte l'histoire d'une jeune fille qui veut devenir pilote de chasseur spatial, n peu comme dans Galactica. Hélas pour elle, son père est un traître. Rassurez vous, on le sait très rapidement. Et cette traîtrise fait qu'elle est ostracisée. C'est forcément beaucoup plus dur de devenir pilote pour elle et c'est censé rendre le récit plus intéressant. Sanderson est un auteur dont je me méfie. Pour une raison assez simple, qui est qu'il produit tellement de livres que j'ai toujours eu l'impression que ces livres étaient forcément de mauvaise qualité. Ce roman me démontre le contraire. L'intrigue est raisonnablement intéressante et les personnages sont crédibles au sens où, aussi bien pour l'héroïne que pour les personnages secondaires, on comprend qu'ils ont des motivations et que quelque part, ils vivent également en dehors des pages de ce roman. C'est une très grande qualité. Qui plus est, l'écriture est de …
Ce roman raconte l'histoire d'une jeune fille qui veut devenir pilote de chasseur spatial, n peu comme dans Galactica. Hélas pour elle, son père est un traître. Rassurez vous, on le sait très rapidement. Et cette traîtrise fait qu'elle est ostracisée. C'est forcément beaucoup plus dur de devenir pilote pour elle et c'est censé rendre le récit plus intéressant. Sanderson est un auteur dont je me méfie. Pour une raison assez simple, qui est qu'il produit tellement de livres que j'ai toujours eu l'impression que ces livres étaient forcément de mauvaise qualité. Ce roman me démontre le contraire. L'intrigue est raisonnablement intéressante et les personnages sont crédibles au sens où, aussi bien pour l'héroïne que pour les personnages secondaires, on comprend qu'ils ont des motivations et que quelque part, ils vivent également en dehors des pages de ce roman. C'est une très grande qualité. Qui plus est, l'écriture est de la plus grande efficacité, ce qui fait de ce roman un page turner extrêmement percutant. À côté de ces qualités évidentes, il y a des défauts qu'il me semblent nécessaires d'évoquer. Le premier, c'est que l'intrigue est fondamentalement vue et revue. Je pourrais vous parler d'un Harry Potter au féminin, je pourrais vous parler d'une stratégie Ender, inachevée, je pourrais vous parler d'un top gun déguisé en roman d'initiation. Ce serait exactement le mix. Et le fait de retrouver l'intrigue, ou plus exactement certains de des morceaux d'intrigue un peu partout, fait que Sanderson est très efficace, mais il n'a absolument aucune imagination à lui. Du moins, c'est ce qu'il me semble percevoir dans cette histoire. Et l'efficacité du style est également un peu un aveu de fainéantise, au sens où ils n'essaye pas vraiment de construire des phrases marquantes, il essaie juste de communiquer une histoire qui a été écrit dans le cadre d'un processus industriel. On le perçoit également dans le fait qu'aucun élément dans cette histoire ne soit surprenant. On voit chaque rebondissement arriver à l'avance. Tout ça est appuyé par par une partie du livre qui enfle un peu plus chaque année et qui m'ennuie également de plus en plus, ce sont les remerciements dans lesquels on voit bien comment a été construite l'œuvre avec un conseiller en cohérence, des bêta lecteurs,des correcteurs par dizaines. Bref, toute une équipe qui est là finalement pour s'assurer que l'œuvre plaise au plus grand monde. Alors je n'en veux pas à Sanderson pour ça. Parce que c'est son objectif et il a le droit. Maintenant, en un sens, il conforte mon apriori et je me passerai de ses oeuvres futures. Dommage, parce que [b:Warbreaker|1268479|Warbreaker (Warbreaker, #1)|Brandon Sanderson|https://i.gr-assets.com/images/S/compressed.photo.goodreads.com/books/1240256182l/1268479.SY75.jpg|1257385] m'avait semblé plus intéressant.